Les tatouages sont actuellement très en vogue, dans toutes les strates de la société.
Se faire tatouer a perdu sa dimension sulfureuse d’infraction aux bonnes mœurs... Mais cela n’en demeure pas moins une pratique controversée sur le plan de la santé : « Ces « œuvres » peuvent en effet fausser les résultats des examens par imagerie, voire provoquer des brûlures ! « https://www.sudouest.fr/2019/09/27/scanner-irm-les-effets-inattendus-des-tatouages-6621640-4696.php?fbclid=IwAR04mMWw682DJS9S1f2sJ8p2s7tuuLuwEDF5ohRQNLEfiWM_2B-HTYxh3Nw
Et puis, il ne faudrait pas oublier que se faire tatouer revient en fin de compte à se faire une plaie d’une certaine profondeur, qui donnera lieu à une cicatrice.
« La profondeur de pique varie de 0,1mm à 4mm, selon l’endroit où on tatoue, de la personne à tatouer et des habitudes de travail du tatoueur. »
Pour autant, je suis pour ma part tatouée... et fière de l’être.
Mais d’une part j’ai fait faire mes tatouages de manière rationnelle : dessins fins, petites surfaces, donc peu d’encre injectée dans mon système tégumentaire.
D’autre part, j’ai choisi avec soin les zones où je me faisais tatouer : endroit somme toute peu innervé donc moins de douleur et moins de désordre pour le système nerveux ; MAIS SURTOUT œuvre d’art sur cicatrice déjà existante.
Et enfin, je suis consciente des conséquences de mes choix esthétiques, et capable de remédier aux conséquences fâcheuses qui auraient pu / pourraient en découler : soins pendant la phase de cicatrisation, « nettoyage énergétique » de la zone tous les un à deux ans pour éviter d’être impactée ultérieurement.
Je suis très heureuse de ces dessins sur ma peau. Une cartographie de mon existence, encrée dans ma chair. 😇
Mes premiers tatouages sont des tortues marquisiennes délicatement posées sur la face visible de mes pouces de pieds...
C’est là l’œuvre d’un artiste marquisien pendant mon séjour à Tahiti. Cicatrisés en moins d’une semaine, grâce à l’huile de Tamanu (petite merveille locale : cicatrisante, antalgique, anti-inflammatoire), j’ai -ouf!- ou vite remettre les pieds dans l’eau sans encombre.
Mon 2eme tatouage est plus imposant et intime, car posé sur les traces de ma césarienne, en toute conscience car entre-temps je m’étais formée et étais parfaitement au courant qu’il n’était absolument pas anodin de créer une cicatrice par le biais d’un tatouage...
J’ai déjà évoqué ici cette épreuve traumatisante qu’a été pour moi mon accouchement. Le tatouage d’un oiseau marquisien, symbole d’envol et de liberté, a tenu lieu de véritable exorcisme. 🕊♥️
Et je suis vraiment très heureuse d’avoir osé le faire.
Dieu sait que j’ai eu peur, pourtant. Peur d’avoir mal. Peur de réveiller la panique que j’avais ressentie à l’époque, presque 2 ans avant, attachée en urgence bras en croix sur une table d’opération... Peur que ce soit long et éprouvant pendant le tatouage.
Eh bien, gros cadeau de la vie! 0 douleur, 0 angoisse (Bon, j’avais anticipé avec des Fleurs de Bach et un flacon d’huiles essentielles à humer pendant le temps où j’étais posée sur la table, hein! 😜). Discussions intéressantes avec le tatoueur. Cicatrisation rapide (cette fois, j’ai utilisé de l’huile de ricin en base d’une synergie aromatique spéciale peau, préférant éviter la Tamanu photosensibilisante et plus susceptible de tacher ma jolie lingerie!) : en une dizaine de jours, l’affaire était réglée, j’avais fini de peler, et tout était parfait. Même pas besoin de la moindre retouche.
Bonheur. Et la sensation d’une évidence : c’est comme si ce motif avait toujours été gravé en moi. Il m’a permis d’exorciser ce trauma, de donner de la beauté à un moment qui avait été si mal vécu. Grâce à lui ne reste plus que la joie d’être en vie avec un petit bout que j’aime de tout mon cœur.
Et vous? Quelle est votre relation au tatouage?
Êtes-vous tatoué(es)? Si oui, comment s’est passée votre expérience de la chose? 😜
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