Une semaine de randonnée à cheval en plein cagnard pré-alpin suivie d’une course d’endurance (toujours à cheval!) dans les champs de lavande en plein vent viennent d’avoir raison de la pointe de mes cheveux…, à mon grand dam, puisque je souhaite les garder plus ou moins lâchés pour le mariage de mon cousin début août. 😥
Et malheureusement, des cheveux desséchés ne se réparent pas, la seule solution pour éviter un effilochage progressif qui va donner l’impression qu’ils ne poussent plus est de couper un peu les pointes et de chouchouter ces nouvelles extrémités.
Voilà donc le moment venu pour moi de mettre en pratique et partager avec vous une petite méthode apprise il y a déjà cinq ans à Paris. J’allais partir pour deux ans en Allemagne et me sentais bien en peine à l’idée d’expliquer – dans mon allemand très littéraire et approximatif – à un as du ciseau que je souhaitais exclusivement un rafraîchissement des pointes, sans dégradé effilé, de préférence avec une légère forme de U plutôt qu’une banale coupe droite de mes longs cheveux qui effleuraient alors ma taille.
Faisant le plein de toutes sortes de choses dans ma boutique indienne préférée (Velan, passage Brady, métro Réaumur-Sébastopol, http://velan.paris/), j’ai agrandi un peu le périmètre de ma promenade et suis entrée chez Delorme, grossiste en matériel de coiffure principalement (même si on y trouve aussi des vernis à ongles de marques américaines à prix bien moindre que partout ailleurs) http://www.delorme.fr/… Caverne d’Ali Baba dans laquelle j’ai reçu des explications des plus intéressantes de la part d’une gentille vendeuse formée en coiffure, sur l’art et la manière de couper – les cheveux en quatre, oups, ça m’a échappé! – ses pointes soi-même en choisissant l’effet produit : tout droit, léger U (donc mèches de devant un chouïa plus courts que celles de derrière), dégradé.
C’est cette 2ème méthode que j’utilise sans cesse depuis lors et que je vais partager avec vous. Elle est très facile à pratiquer dès lors que vos cheveux arrivent au moins jusqu’à vos clavicules. Plus courts, vous ne pourrez pas les attacher comme il le faut ici.
On commence par bien démêler ses cheveux. (J’aurais pu choisir mieux qu’un jour de grand vent! Tant pis…) Il est plus prudent de le faire à sec que sur cheveux mouillés, d’une part parce que le démêlage à sec provoque moins de casse, et d’autre part parce que l’on a tendance à voir les cheveux plus longs lorsqu’ils sont mouillés, ce qui pousse à couper davantage qu’on ne le souhaite réellement.
On partage la masse des cheveux en deux grâce à une raie au milieu qui traverse le crâne, du front jusqu’à la nuque
On attache devant soi les deux couettes obtenues.
Ici j’ai utilisé une barrette pour échapper au vent, puis ai placé plus bas un élastique sans couture (peu nuisible pour les cheveux, donc!) que j’ai fait coulisser jusqu’à la longueur que je voulais couper (trois fois rien, je laisse pousser tout cela en ce moment!).
Après, j’ai mouillé l’extrémité des cheveux pour faciliter la netteté de la coupe. J’aurais aussi pu chauffer la lame de mes ciseaux pour obtenir une cautérisation des pointes de cheveux, mais je ne l’ai pas fait cette fois-ci.
Et hop, j’ai coupé, juste au-dessus des deux doigts que je serrais en pince sur les pointes abîmées.
Ma brosse préférée, en poils de sanglier et bois, allemande, qui a déjà quatre ans d’usage quotidien derrière elle et encore plein de beaux jours devant elle!
Mon peigne en corne, dont je suis tout aussi satisfaite.
Ciseaux et brosse à crêper (dont le manche est idéal pour tracer des raies!) de chez Delorme.
En tout, cinq minutes du début à la fin de l’opération, hors rangement du matériel… Aucune crainte d’être mal compris (ou non écouté!) par l’artisan-coiffeur! Aucun regret face au résultat obtenu vu qu’on est totalement maître de la longueur coupée… Et aucune dépense! Qui dit mieux? 😇😇😇
PS : Il n’y aura pas de démonstration réelle, mais je peux aussi vous parler de la manière de couper un dégradé ou au contraire d’obtenir des pointes parfaitement droites à l’arrière.
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